Comment la profession infirmière a-t-elle soutenu les efforts de lutte contre la pandémie en Belgique? A-t-elle été mise à contribution selon son réel champ d’expertise, notamment dans les maisons de repos?
Dès le début de la pandémie, la Fédération nationale des infirmières de Belgique (FNIB), préoccupée par les conditions d’exercice déjà difficiles des infirmières et des infirmiers en première ligne (infirmière libérale, en maisons de repos et de soins auprès des personnes âgées), a alerté les autorités sur le manque d’équipement de protection mettant en danger le personnel soignant et les patients. De plus, pour collaborer aux efforts collectifs et assurer la sécurité des infirmières et des infirmiers dans leur fonction, en collaboration avec la Fédération des infirmières indépendantes de Belgique (FIIB), association membre de la FNIB, nous avons rédigé des procédures concernant les mesures de prévention et de protection à prendre dans un contexte de COVID, afin de protéger le personnel et les patients et d’éviter la contamination. Ces procédures ont été soumises à Sciensano, l’organe officiel scientifique en Belgique afin d’en valider la pertinence et les bases scientifiques.
Le champ de compétences infirmières est mal connu et reconnu par les autorités sanitaires en Belgique. Ainsi, dans le contexte de la pandémie, pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement a souhaité faire adopter deux « arrêtés royaux » qui prévoyaient, notamment, une réquisition de personnel de soins et une délégation des actes infirmiers à des non-diplômés. La FNIB a immédiatement entrepris des démarches pour faire cesser ces arrêtés royaux, cause que nous avons gagnée.
La FNIB a également contribué à la mise en place d’équipes de soutien vers les structures d’hébergement des personnes âgées (MR-MRS).