Lors de votre investiture en mars 2019, l’assemblée a exprimé le souhait de la création d’une fédération des ordres infirmiers des pays membres de l’OOAS pour renforcer le développement de la profession infirmière. Où en êtes-vous dans ces démarches?
Effectivement, cela fut une recommandation du congrès tenu du 28 au 30 mars 2019. L’ONII-BF devrait, au regard de son expérience, assurer le leadership pour la création de cette fédération. La fédération pourrait nous permettre de mutualiser nos forces et mieux raffiner nos stratégies et actions sur le terrain pour faire face aux difficultés communes que rencontrent les différents ordres infirmiers de la sous-région. En outre, les uns pourront s’inspirer des expériences des autres pour venir à bout de leurs difficultés spécifiques. Ce sera également un levier pour accompagner les autres pays de la sous-région à créer des Ordres infirmiers : ce qui nous permettra d’aller dans la même direction, soit la promotion des soins infirmiers dans la sous-région.
Des échanges à ce sujet ont lieu avec l’Ordre des infirmiers du Mali, le deuxième Ordre de la sous-région après le Burkina Faso. Une feuille de route a été élaborée au sein du Conseil national de l’ONII-BF qui a pris en compte cette recommandation du Congrès. Malheureusement, la survenue de la pandémie du Covid-19 a mis à rude épreuve la mise en œuvre de cette feuille de route. Toutefois, nous avons reconduit cette préoccupation dans notre plan de travail annuel 2021. Des contacts vont être renoués avec l’Ordre du Mali pour mener des échanges avec les autres pays membres en vue de jeter les bases de la création de cette structure ordinale qui nous est très chère. Je précise tout de même qu’en dehors du Mali, les autres pays ne disposent, pour le moment, que d’associations professionnelles infirmières qui doivent évoluer vers des ordres professionnels.